Des trucs et astuces bien-être pour mieux vivre au quotidien.
durée de la vidéo : 52 minutes et 28 secondes mis en ligne par : Fabrizio de Bordo/madagasikaramozika le : 2 mars 2015
Les plantes médicinales s’achètent sur tous les marchés de Madagascar. Ainsi, les pauvres vivant dans la capitale ou dans les villages, peuvent se fournir en plante à bas prix pour se soigner. Cataplasmes, tisanes et autres médicaments à base de plantes, font partie de la vie quotidienne des Malgaches. Mais ce savoir traditionnel est menacé par l’arrivée de la médecine moderne. Pourtant, en 1976, il était toujours impossible, pour la grande majorité de la population, de s’acheter des médicaments.
Le gouvernement Malgache décide de créer un centre scientifique : l’Institut Malgache de Recherches Appliquées (IMRA). Le pays est si grand que 80 % de la population rurale n’a pas accès aux soins. Seuls les tradipraticiens, soignent les personnes malades. Mais ceux-ci sont considérés par le milieu médical comme des sorciers et peu fiables. Pourtant, depuis toujours ils ont une place importante dans la santé grâce à leur savoir ancestral des plantes médicinales.
C’est alors, que le professeur Rakato, nommé directeur de l’IMRA, collabore avec eux. Il souhaite trouver des solutions pour fabriquer des médicaments moins onéreux. Les scientifiques de l’IMRA prennent, enfin, conscience des nombreuses connaissances de ces guérisseurs. De fait, les tradipraticiens deviennent indispensables dans les recherches que le centre réalise. De plus, sans couverture sociale, impossible d’obtenir des médicaments vendus en pharmacie. L’IMRA ouvre de petites échoppes pour vendre les préparations médicinales à petits prix, fabriqués et contrôlés par le centre.
Dans certaines régions du pays, les plantes sont en abondance. D’ailleurs, les industries pharmaceutiques n’ont pas hésité à dépouiller ces trésors, sans aucune honte, pendant des années. Pour cette raison, le gouvernement organise les tradipraticiens en association. De plus, de sévères règles voient le jour, des contrats de collaborations se mettent en place et des lois sont votées pour protéger le droit de propriété intellectuelle des communautés locales.
13000 espèces de plantes sont recensées dont 85 % sont des plantes médicinales. Pourtant, on estime à 1% les espèces étudiées au niveau chimique ou pharmacologique, ce qui est peu et 12 % celles dont il est prévu, dans l’avenir, d’identifier les molécules actives. Cependant, la déforestation gagne du terrain à grande vitesse et si le gouvernement ne fait rien, on prévoit la disparition complète des forêts d’ici 2025…
Les tradipraticiens formés, deviennent indispensables dans la prise en charge de la santé publique, notamment dans les zones éloignées des villes. Les tradipraticiens et les médecins ont tout à gagner à collaborer ensemble.
Les opérateurs économiques qui exploitent les plantes médicinales de l’île (depuis 3 ou 4 décennies), n’ont pas pensé à l’avenir de ces ressources naturelles. Et pourtant, l’exploitation des plantes médicinales, qui est menacée de disparition, est la ressource qui rapporte le plus de devises à Madagascar. Aujourd’hui, la demande mondiale des plantes médicinales et aromatiques, est en très forte hausse, dû au développement des médecines douces, de la diététique, et la forte intégration des produits naturels dans la cosmétique.
Capkala vous donne son avis:
un documentaire passionnant sur les méthodes de soins de ce pays. Bravo au professeur Rakato qui pousse les tradipraticiens et les médecins à travailler ensemble ! Leurs connaissances mutuelles feront avancer la science et ne laisseront personne sans soin.
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